LES POTINS VIBRATOIRES

L'art de Guérir - Alejandro Jodorowsky

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'aime beaucoup Alejandro Jodorowsky, c'est exactement mes convictions qu'il exprime dans ce livrre " L'art de guérir" -  c'est un acte d'abandon à son Dieu Divin ou Présence Divine, ou Moi Supérieur.

 

 

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L’art De Guérir

• 2 –

"MON DIEU INTÉRIEUR PARLE" 1ère Partie

 

 

Alejandro Jodorowsky : Deux femmes me demandent de l’aide. Leurs souffrances paraissent tellement similaires, que j’amalgame les deux lettres et je réponds en même temps à toutes les deux :

Nydia et Ariana racontent :

Pour que je naisse, mon père a dû convaincre ma mère d’avoir un autre fils, parce qu’ils cherchaient l’homme qui n’est jamais arrivé. Depuis petite j’ai des maladies en rapport avec le fait d’être une femme. J’ai trop de testostérone, peu d’œstrogène, par conséquent je suis velue et j’ai beaucoup d’irrégularités menstruelles. J’ai voulu étudier le tourisme, mes parents m’ont dit que les études étaient trop chères et que donc je ne le pouvais pas, j’ai voulu être danseuse contemporaine et ils m’ont dit que j’étais trop grosse et que je mourrais de faim, je suis devenue expert-comptable comme me l’a dit ma mère et je suis devenue profondément dépressive, j’ai commencé une relation avec une fille qui a duré 5 ans. Elle m’a toujours très mal traitée, je me suis séparée d’elle il y a trois an et demi. J’ai fait ce qui était possible pour faire des études de conception graphique, mais j’ai tout saboté et j’ai abandonné, en sentant que je n’avais pas de talent,  j’ai maintenant 27 ans et un fils de 2 ans, et je vis de nouveau avec ma mère et je ne sens inutile. J’adore mon fils, mais je déteste être liée à un homme. Il m’est très difficile d’avoir des relations avec les personnes, encore plus d’être en couple, être heureuse avec ce que je suis. Je ne peux pas avoir d’orgasmes. Je ressens comme explosion émotionnelle que je ne peux presque pas supporter. Je tremble, j’ai peur de me rendre malade. Je ne veux pas être encore mon pire ennemi. Je me sens perdue, j’ai tant de choses sur lesquelles travailler que je ne sais pas par où commencer. Je me rends compte que je dois m’exorciser, mais en même temps je suis paralysée, dans les émotions, dans le sabotage. Je ne sais pas comment m’aider moi-même, j’ai peur d’être ce que je ne suis pas et ma mère, bien que je lui ai déjà dit que je suis lesbienne, croit encore que je peux me marier avec un homme, à l’aide ! ! !

Alejandro Jodorowsky répond :

Que puis-je répondre ? Il ne s’agit pas ici de maladies avec des symptômes qu’on élimine à coups de pilules ou d’opérations chirurgicales, ce sont des limites mentales implantées par une famille touchée par des préjugés sociaux et culturels. Un père détesté et une mère déifiée et invasive, une dévaluation extrême, un dédain de soi-même, un sentiment d’être inutile et sans talent, un corps de femme qui n’est pas accepté, (ce qui produit de la frigidité, des irrégularités menstruelles), porter de l’amour pour un homme uniquement pour satisfaire seulement les délires moraux de la mère, et une dépendance infantile à cette volonté maternelle.

Les consultantes disent ne pas savoir comment s’aider elles-même, simplement parce qu’elles se croient vides, parce qu’elles croient que leurs parents ont raison de les considérer comme inutiles pour la vie, et surtout pour ne pas avoir foi dans leurs valeurs internes. Comme elles, une multitude d’individus des deux sexes souffrent la cette dévaluation en croyant qu’ils ne sont rien, qu’ils ne valent rien, qu’ils sont des nullités absolues. Quand on leur dit que dans le fond d’eux-même ils peuvent trouver un trésor : leur être essentiel, une conscience supérieure, cosmique, d’une qualité extraordinaire, qu’ils peuvent appeler Dieu Intérieur, que ce trésor peut les rendre capables de se permettre une vie heureuse, les personnes déprimées, submergées dans l’échec, répondent : « Ce qui vous me dites me paraît impossible à obtenir. Je peux accepter que j’ai un Dieu Intérieur, mais comment puis-je le trouver, le faire vivre en moi ? ».

Je vais essayer de leur donner la possibilité d’obtenir ceci, au moyen de l’art et de la poésie. Je vais imaginer la voix chaude, tendre et miséricordieuse du Dieu Intérieur, et en lisant le texte suivant, je vais penser que je ne le lis pas, mais que je l’écoute, comme si les mots venaient de la partie la plus profonde et la plus mystérieuse de mon esprit. « MON DIEU INTÉRIEUR PARLE » est une tentative de texte thérapeutique. Il agit comme un mantra sacré. Il a une longueur qui ne me permet pas de le publier complètement aujourd’hui. J’aurai besoin de plusieurs articles pour que vous puissiez le lire en entier.

Nydia, Ariana, et tous les lecteurs qui vous sentez vides en pensant que vous valez peu, incorporez ainsi votre Dieu intérieur :

CHAPITRE UN

1. En lisant ces phrases, imagine ma voix. Écoute. C’est à toi que je parle. Je suis le centre de ta conscience, ton Dieu Intérieur.
2. Durant de nombreuses années tu as cherché anxieusement sans savoir ce que tu cherchais. Les concepts avaient perdu leur signification. Vérité, bonheur, liberté, Dieu, ressemblaient à des sons creux.
3. Aucun de tes “Maîtres” ne furent capables de t’apprendre à être, à créer, à vivre ou à aimer.
4. Ces maîtres étaient seulement des personnalités humaines comme toi, avec leurs défauts et leurs faiblesses, qui répétaient sans les comprendre des vérités qui étaient les restes d’une tradition qui avait perdu son origine.
5. Ne se connaissant pas, ils ne surent pas te transmettre ce qu’ils étaient. Ils voulaient seulement que tu apprennes ce qu’ils disaient: des phrases déduites d’autres phrases, elles mêmes déduites d’autres phrases et ceci à l’infini.
6. Tu crois venir vers moi parce que tu ne sais plus vers qui te tourner. Tu te trompes, en réalité c’est moi qui viens vers toi.
7. Ce n’est pas toi mais bien moi qui étais à ta recherche, mais à peine pressentais-tu ma présence que tu me rejetais, effrayé(e).
8. En n’étant pas toi-même, tu avais peur de disparaître. Un peu comme un personnage dans un rêve qui prie pour que celui qui le rêve ne se réveille jamais.
9. Tu ne m’acceptais pas, voulant garder le contrôle de toi-même. Mais cette fuite te décourageait, te faisant supporter dans le cœur et dans l’esprit des nécessités impérieuses insatisfaites.
10. Enfin, maintenant que tu commences à sentir la présente d’une vérité à l’ intérieur de toi, tu vas abandonner tes défenses et tu vas m’écouter.
11. Je suis ta vérité.
12. Je suis ta liberté.
13. Je suis ton bien-être.
14. Je suis ton Dieu Intérieur !
15. Détends-toi ! Avant de continuer à lire fais taire le moucheron de tes pensées, calme tes émotions, pacifie tes désirs, réduis tes besoins.
16. Je suis la partie de toi qui sait tout.
17. Et j’ai toujours tout su et je saurais toujours tout.
18. Cette partie de toi qui dit : Je suis ce que je suis et pas ce que les autres veulent que je sois.
19. Cette partie de toi qui reconnaît la vérité et qui écarte toute erreur quelle qu’elle soit.
20. Parce que je suis ce qui t’as tout donné dans ta vie, pauvreté ou richesse, solitude ou amour, dégouts et satisfactions, réalisations ou rencontre des obstacles que j’ai mis devant toi pour t’enseigner que je suis ton unique guide.
21. Je t‘ai toujours prodigué non seulement la vie mais j’ai aussi voulu t’apporter toutes les choses nécessaires pour combler tes nécessités matérielles, tes désirs sexuels et créatifs, ta recherche émotionnelle et ton développement intellectuel.
22. Mais je ne suis pas ce tourbillon d’idées que tu appelles intellect, ni ton récipient émotionnel avec ses sympathies et ses répulsions, ni ta libido animale aveuglée par ses désirs, pas plus que ton corps – c’est à dire ta façon de percevoir ton organisme – avec ses besoins exagérés.
23. Ces idées, ces sentiments, ces désirs et ces besoins sont seulement l’expression de ton être, comme tu es l’expression de mon être.Ce sont seulement des phases de ta personnalité humaine, de la même façon que tu es une phase de ma divine transparence.
24. Libères-toi de la domination de ta personnalité, qui affectionne tellement l’auto-glorification et l’auto-justification. Libères-toi de ton aveuglant intellectualisme, infecté par des idées et des préjugés apportés par la famille, la société et la culture. Libères-toi de ton déséquilibre émotionnel qui veut s’attacher aux illusions pour retomber bien souvent en déceptions. Libères-toi du désir exacerbé, car pour peu que tu le satisfasses, jamais tu ne pourras le rassasier. Libères-toi des besoins artificiels qui ne sont que des vices imposés par le désir de paraître ce que tu n’es pas.
25. Si tu veux que je sois en toi et que je règne en ta conscience, ne te laisses pas diriger par ton intellect, par tes émotions, tes désirs ou par tes nécessités. Convertis-les en tes humbles serviteurs.
26. Je suis ton Dieu intérieur, celui qui accède à ton Être essentiel, celui que j’ai réveillé, le préparant ainsi expressément à recevoir ma parole.
27. Tu seras suffisamment fort(e) pour la supporter, si tu élimines tes illusions, tes croyances et opinions personnelles, qui sont seulement les scories que les autres ont lancé et que tu as récoltées.
28. Ensuite ma parole sera pour toi une source de joie et de bien être.
29. Ton esprit apprendra à s’illuminer, ton cœur à recevoir la grâce, ton sexe à connaître l’extase créative et ton corps à vivre dans une transe continuelle.
30. Mais il faut t’attendre à ce que ta personnalité, implantée par ta famille, la société et la culture, te fasse douter de ma parole telle que tu la lis.
31. Elle sait bien que son existence est menacée, qu’elle ne pourra plus vivre et prospérer, ni dominer plus longtemps tes pensées,tes sentiments, tes désirs et tes besoins, en s’imposant dans ta vie quotidienne comme elle l’a fait jusqu’ici, si tu ouvres ton cœur à ma parole et que tu l’héberges en son sein pour toujours.
32. Oui. Moi, ton Dieu intérieur, je te parle pour que tu sois conscient de ma présence.
33. J’ai toujours été à tes côtés, depuis ta naissance, mais tu ne t’en rendais pas compte. À présent il est temps que tu me connaisses, moi, qui étais toi avant ta naissance et qui sera toi après que tu "meures".
34. Ce que tu appelles “mort” est seulement le passage d’une dimension matérielle à une dimension immatérielle.
35. Es-tu décidé(e) ? Veux-tu te submerger dans ton esprit infini ?
36. Alors abandonnes-toi à moi !

 

 

 



17/10/2013
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